La Sophrologie

Alfonso Caycedo créé la sophrologie en 1960 à Barcelone.
Après avoir travaillé comme thérapeute au début de son activité, il s’interroge sur la nécessité de modifier la conscience pour soigner la conscience pathologique chez les psychotiques.
Il fait ensuite l’hypothèse de l’existence possible d’un état de conscience harmonieux, ni pathologique, ni simplement « ordinaire », mais dit « sophronique ».
La découverte puis la conquête de cet hypothétique troisième état de conscience deviendra l’objectif de la sophrologie.

Caycedo définit trois principes fondamentaux:

1. Amener le schéma corporel à plus de réalité vécue, pour habiter le corps en bonne santé et conquérir l’harmonie physique et psychique. Les stimulations corporelles de la relaxation dynamique permettent une liaison plus fine entre les sensations (proprioceptives et intéroceptives), la perception (avec la représentation du schéma corporel), et la motricité. Il ne s’agit pas tant de se représenter notre corps que de le sentir – ressentir, de le vivre tel qu’il est réellement.
2. Renforcer l’action positive, afin de développer les éléments positifs du passé, du présent et de l’avenir et de mieux utiliser tous nos potentiels (de la potentialité à la capacité). Ce principe s’appuie sur le fait que toute action positive dirigée vers notre corps ou vers notre mental a une répercussion positive sur notre être tout entier. L’activation répétée du positif provoque un « effet boule de neige » sur toute la personne. En sophrologie, on ne travaille pas sur le négatif, même s’il est pris en compte et peut être entendu : activer le négatif risquerait d’engendrer une activation négative de la personne dans sa globalité.
3. Développer la réalité objective, pour apprendre à voir les choses davantage comme elles sont, de développer plus de réalisme et donc d’efficacité dans l’action. Il est ainsi nécessaire pour le sophrologue de pratiquer lui-même la méthode proposée dans une optique de développement personnel et pour : percevoir l’état de sa propre conscience (émotion, tension…), respecter ses limites (notamment, ne pas faire de thérapie s’il n’est pas thérapeute par ailleurs) ; percevoir l’état de conscience des sujets qu’il accompagne pour adapter la méthode au plus juste ; avoir une attitude plus juste, vis-à-vis de lui-même et de son entourage.