Le mental.

Le mental est un outil fabuleux pour fonctionner dans le monde,
il doit être à notre service et pas nous au sien.

Qu’y a t’il entre deux pensées ?

Le silence et le vide.
C’est au coeur de ce silence et de ce vide que la présence silencieuse de l’être se révèle.
Pourquoi nous est-il si difficile d’être cette présence ?
Pourquoi nous est-il si difficile d’être ?
Le mental crée des pensées sans cesse car il n’aime pas l’inconnu que ce vide et ce silence
lui laisse entrevoir. C’est le même processus qui se passe lorsqu’on est avec quelqu’un
et que personne ne dit mot. La plupart des gens commencent à ressentir un malaise
dans cette non communication et le mental cherche par tous les moyens à fuir cela.
Hors, si on se laisse simplement aller à ressentir ce moment de silence,
la communication passe par d’autres circuits.
On se sens juste bien d’être là, en ce moment, avec cette personne,
sans toujours avoir besoin de mettre des mots qui nous coupent de ce que l’on ressent.
Le mental a toujours besoin de combler le silence et entretient sans cesse une activité de fond.
Cette activité mentale est fatigante mais on ne s’en rend même pas compte.
C’est comme quand on est dans un lieu très bruyant, on s’habitue au fond sonore mais
lorsque le silence se fait, tout d’un coup on ressent un calme et un bien être.

Le mental cherche toujours à garder le contrôle, car au fond c’est bien lui qui a crée
au fil du temps ce que nous « pensons » être, notre ego, le sens du « moi ».
Toutes nos opinions, nos croyances, nos valeurs, nos jugements, nos peurs, tout cela le mental
l’a créé au travers de nos conditionnements sociaux, éducatifs, culturels et religieux .
Toutes les expériences vécues, bonnes ou mauvaises on été analysées, passées au crible,
filtrées et classées par le mental. Cela a forgé et forge notre identité à laquelle on s’identifie sans cesse.
Que resterait-il si il n’y avait plus rien de ce qui fait notre identité, si notre identité s’effaçait tout à coup ?
Il ne resterait que présence, l’être véritable que nous sommes.
Le mental n’aurai plus son mot à dire et il perdrai tout le pouvoir
qu’il exerce sur nous et cela l’ego ne le veut pas, il résiste et il s’accroche.
Cela ne veut pas dire que l’on perd notre identité, le sens du « je » ou du « moi ».
On utilise cette identité tout en restant observateur de celle-ci à partir de cet espace
plus profond de nous même, à partir de ce silence et de cette paix sereine.
C’est comme si on était l’océan et que les vagues en surface étaient notre vie,
les événements, les relations, les situations, tout cela se passe en surface.
On se laisse couler au fond de l’océan de notre être et à partir de
cet espace de paix, on observe et on agit sur ce qui se déroule en surface.
Même si certaines de ces vagues sont douloureuses et qu’on en ressent les effets,
on reste établi dans cet espace de paix qui réside en dessous de toute activité.

Se placer en tant qu’observateur de nos pensées, nous fait prendre un peu
de recul face aux événements, aux émotions, aux situations de la vie quotidienne.
Observez comment le mental réagit face aux différentes situations.
Placez-vous en observateur curieux.

Remarquez comme le mental est prompt à réagir, juger, étiqueter, analyser,
créer des peurs inutiles et résister à ce que la vie vous offre dans l’instant présent.
Observez sans entrer dans le jeu du mental, n’analysez pas ce que vous observez,
n’essayez pas de chasser vos pensées. C’est un accueil total de ce qui est, c’est
un lâcher-prise sur ce qui est présent à l’instant en vous.
Prenez conscience de la différence entre l’agitation du penseur et le calme de la présence.

Le mental a une forte tendance à résister à ce qui est, il lui est très difficile de lâcher prise…

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